Le jour où j’ai décidé d’arrêter... J’aurais pu dire arrêter de boire, de fumer. Mais non. Pour moi il s’agit de planifier l’implanifiable. Il faut dire qu’avant le confinement (mars 2020), je vivais à 100 à l’heure. Je sortais minimum 2 soirs par semaine pour la musique et le week-end était tout aussi chargé. Et puis la vie s’est arrêtée et moi aussi.

La photo n'a rien à voir mais je l'aime bien :)

Quand tout s'arrête

Comme tout le monde, toutes mes activités se sont stoppées nettes, tout comme les sorties. Nous avons fait face à l’école à la maison et le télétravail forcé. Il a fallu travailler sans pour autant avoir les conditions pour le faire. Et la vie a doucement repris son cours …. Mais pas tout à fait comme avant.

Pour moi, la différence s’est jouée sur mon sommeil. A partir de ce moment, j’ai dormi. Beaucoup. Trop. Depuis mars 2020, mon corps réclame 10h de sommeil chaque nuit. Si je n’ai pas mon compte, forcément je suis moins attentive, moins motivée. Et puis ensuite c'est le cercle vicieux. Mon efficacité diminue, je me sens coupable et c'est au tour de l'estime de soi d'en prendre un coup.

Au départ, j'ai cru que j'avais toujours été comme ca, et que je tirais sur la corde depuis longtemps. Mais deux ans après, il faut se rendre à l'évidence, la réponse  est ailleurs.

Depuis mars 2020, je ne fais que ça dormir. Peut être pour oublier la situation dans laquelle nous vivons. Peut être pour ne pas voir tout ce que l’on a perdu. Je dors pour oublier et j'aime ça. Mais rendons nous à l'évidence, quand on dort, on ne fait rien d'autre.

J’ai essayé de retrouver l’énergie, de me remotiver. Dernièrement je me suis même fait un planning pour caler toutes mes envies, mes projets. Parce que dormir c’est bien beau mais ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour le reste. Mais il faut se rendre à l’évidence. Rien ne sera comme avant. Inutile de se voiler la face.

J'ai donc décidé d'accepter la situation. Accepter le fait que mon corps a besoin de dormir. J'ai donc décidé, demain j’arrête d’être efficace. Je dors.