Les familles face au handicap

Via ce blog, je rencontre des parents en difficulté face au handicap de leur enfant.
Mais souvent, une phrase revient :
"mon enfant a ça ... mais ce doit être plus dur pour toi".


NON
Non, ce n'est pas plus dur.

Lorsque nous attendons bébé,
nous rêvons à son avenir, comment il sera ado,
ce qu'il fera plus tard.
On ne s'imagine jamais que l'on va rencontrer des difficultés.
(on n'espère pas en tout cas)

Lorsque cela nous tombe dessus, notre idéal s'écroule.

Chaque différence est dur à gérer pour des parents.
On voit son enfant en souffrance,
impuissant face à ce qui lui arrive.

Qu'il soit dyslexique, surdoué, qu'il est un retard de croissance,
un défaut de prononciation, ou juste des difficultés scolaires....
nous vivons mal chacune de ses situations.

Il n'y a pas de différence plus important que d'autres,
car chacune d'elle sont vécues comme un coup de poignard pour les familles.
Certes, on peut toujours relativiser,
se dire qu'il y a pire que nous,
pour ne pas sombrer, et garder la tête hors de l'eau,
pour être fort pour nos enfants.

Mais chaque parent a aussi le droit de se plaindre,
de dire qu'il n'en peut plus, et ça, quelque soit sa situation.
Il y aura toujours pire que nous, plus malheureux.

Mais la souffrance que nous ressentons est vraie.
Il est légitime pour tout parent de se sentir anéantit
face aux problèmes de leur enfant,
car il n'y a pas de petit ou de grand handicap...

Mots Clés : handicap, souffrance, parents face au handicap, julesetmoa

16 commentaires

  1. très beau,
    je suis handicapée maintenant, mais je préfère que ce soit moi qui sois touchée, car si ça avait été un de mes fils j'aurais été anéantie;

    bon courage

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    1. merci ... oui mais ce que vous vivez est tout aussi difficile ! N'en doutez jamais !

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    2. je lis ton blog tous les jours même si je ne laisse pas de message;
      ton courage est exemplaire;
      j'ai été instit (par rapport à l'article d'aujourd'hui)
      j'ai deux fils surdoués et un dyslexique -donc différent-
      et moi maintenant en fauteuil roulant, mais ça ce n'est rien ;
      j'ai encore mes mains et ma tête, c'est le principal- et la vie , c'est primordial-

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    3. Oui en effet c'est primordial, tout comme l'amour que nous avons pour nos enfants.
      Merci de me lire....

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  2. C'est très beau ce que tu dis mais je n'arrive pas à me dire que c'est vrai, je ne crois tout de même pas qu'un enfant dyslexique ou atteint de TDAH soit autant en souffrance qu'un enfant en fauteuil. Mon fils est justement atteint de TDAH et même si cela m'a bouleversée quand je l'ai appris je ne pense pas avoir le droit de me plaindre ou de le plaindre, il faut aussi relativiser. LUI a accès à des traitements qui ne sont pas lourds ou douloureux...J'espère ne choquer personne en disant cela :-(

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    1. non c'est intéressant de partager.
      Tu as tout a fait raison, il faut toujours relativiser. C'est ce que je dis : ca nous permets de rester fort ! .. après je pense juste qu'on ne devrait pas comparer nos souffrances car dans tous les cas, on le vit très mal.
      Je ne pense pas non plus que les parents ayant des enfants avec quelques difficultés, devraient se taire et garder leur souffrance. Il y a toujours pire que nous.
      Merci pour ton témoignage. J'aime.

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  3. On ne peut pas comparer en fait, chaque enfant est différent, tout ce qui en est est que la souffrance est là quelque soit le problème ... les difficultés sont pas comparables entre elles, chaque parent qui affronte une difficulté, mérite d'être entendu, mérite d'être soutenue, et à d'ailleurs tout le mérite du monde d'y faire face. Je les aient toujours admirés :)

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire. En effet, pas de comparaison et un même besoin d'écoute. :)

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  4. Ca me rappelle un histoire quant j'étais enfants (attention histoire glauque ne pas lire si vous êtes sensible). Nous étions un p'tit groupe de fille (3 filles d'environ 12 ans) , ce qui nous avais rapproché c'est les abus sexuel que nous avions vécu toutes les 3 et le fait que nous faisions partie du même chœur (on chantait ensemble).

    Dans ce chœur nous avions remarqué une autre fille, qui nous semblait fermé et triste pas bien dans ses baskets. Et nous pensions qu'elle était comme nous, que son malaise venait d'une histoire de viol ou autre. Nous nous sommes rapproché de cette fille pour l'inclure dans notre ptit groupe espérant l'aider a parler et se confier.
    Progressivement la fille nous confie qu'en effet il lui arrive quelque chose, que des personnes lui font du mal...
    Au final en fait elle n'était pas victime d'abus, mais de racket dans son établissement scolaire.

    Mon ptit groupe s'est alors mis a la rejeter, disant qu'elle faisait une histoire de pas grand chose.. Et ca m'avait choqué ce rejet. Car en effet elles avaient comparé notre souffrance a la sienne en estimant que quant même c'était pas comparable, alors que je reste sure que cette gamine allait a l'école la peur au ventre, n'osant rien dire a personne. Et que les seule a qui elle s'est confiée plutôt que l'aider l'ont rejetée.

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    1. Oui mais vous étiez jeune aussi .. difficile à 12 ans d'être à l'écoute, surtout quand on voit qu'à l'age adulte, les gens ont encore du mal.

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