Phobie scolaire : Ca commence comment ?

Avec tout ce que nous avions vécu avec Jules, je ne m’imaginais pas devoir affronter ce type d’épreuve. Pourtant il faut se rendre à l’évidence, nous sommes en plein dedans : la phobie scolaire.

La question qui revient fréquemment, c’est qu’elle a été le déclencheur mais chaque enfant a ses raisons pour ne plus pouvoir aller à l’école. Pour certains, c’est le harcèlement (hélas, beaucoup trop fréquent), pour d’autres, comme Fox, ce sont ses troubles anxieux qui ont pris le pouvoir sur ses actes.


phobie scolaire



La phobie scolaire


Le début de cette situation a commencé en octobre 2022, mais en réalité, l’anxiété date depuis plus longtemps. Pour Fox, le déclencheur a été le début des gastro et son angoisse de vomir, un sentiment qu’il traîne depuis tout petit, mais qui jusqu’à présent avait pu se contrôler. L’entrée dans l’hiver, les copains malades, ont déclenché chez lui une phobie beaucoup plus affirmée. Il ne voulait plus manger à la cantine, car la peur de vomir comme ses camarades étaient plus fort. Nous avons réussi avec le collège à trouver une solution en le faisant manger dans la salle des professeurs. Pour certains, cela peut paraître être un caprice d’enfant. Pourtant, les symptômes étaient réels, maux de ventre, envie de vomir, à tel point que je l’ai même emmené chez le médecin faire des examens. Mais voilà, rien du côté clinique.



Fox a continué d'aller en cours sans difficulté apparente, mais toujours une petite appréhension lorsqu’il s’agissait de manger. Heureusement, les enfants ont régulièrement des vacances, permettant ainsi de faire une pause dans ce qui pour lui était difficile. En janvier 2023, il a repris les cours comme d’habitude, et surtout sans que nous nous rendions compte, que les choses allez être de plus en plus compliqué. Cela aura duré trois semaines. Après la reprise, il a commencé à manifester son envie de rester à la maison, de ne pas sortir, et surtout de ne pas fréquenter le collège.


Comme tout parent, nous avons minimiser ses alertes. Jusqu’au moment où le collège m’appelait tous les jours, me disant qu’il avait passé une partie de sa journée chez les surveillants. Et puis ce sont les passages à l’infirmerie qui se sont fait de plus en plus fréquent avec toujours, ses maux de ventre et ses envies de vomir régulier. Je vous passe les semaines compliquées à devoir gérer ça à distance, mais un jour on se retrouve face a un enfant prostré dans son lit, qui pleure, qui ne veut pas sortir, qui ne veut pas y aller. Alors on discute, on questionne, on s’inquiète. Mais on se rend surtout compte que pour lui la marche est beaucoup trop haute.



Une nouvelle fois les vacances de février approche et on espère que ce break va permettre de reprendre des forces et de repartir dès le mois de mars sur de bonnes bases. Je suis allée jusqu’à l’accompagner le matin, le midi car je l’avais enlevé de la cantine, l’emmenant jusque dans sa classe ! Cela a fonctionné une journée et demie. Et puis je me suis retrouvée au collège à ne plus pouvoir le faire bouger à moins de l’emmener de force. Pour moi il n’en était pas question nous avons donc cessé.



C’est ainsi que depuis fin janvier, Fox ne va plus en cours. Lorsque j’y pense, cela me paraît impensable et pourtant nous en sommes bien là. Le peu de rendez-vous que nous avons sur place est pour lui un supplice. Nous avons essayé de garder le lien, mais concrètement cela reste très difficile, surtout lorsque vous ne pouvez pas être à ses côtés 24 heures sur 24.

Pour cette fin d’année, j’ai complètement lâché, et je n'ai plus aucun espoir qu’il y retourne. Je m’accroche maintenant à la rentrée 2023, me disant qu’après ce moment de pause, il réussira peut être à reprendre le chemin des cours, comme tous les enfants de son âge.

3 commentaires

  1. Hello,

    Nous sa phobie s'est déclenchée à cause du comportements de autres que ce soit en classe ou en récré. Il ne supportait plus les incivilités, le non respect voir les violences qui pouvaient arriver au collège en toute impunité (très peu de sanctions) pour lui c'était une injustice de voir que les parents laissent leurs enfants agirent ansi sans rien faire (après on bon moment de paix grace aux confinements). Même si le collège a été plutôt à l'écoute, ils ont à demi mot reconnu que la situation resterait comme ça et la seule solution c'était l'infirmerie où il finissait tous les jours. On finit la 2eme année de Cned, passage du brevet et j'espère qu'au lycée en septembre les comportements ce seront assagis
    Bon courage

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    1. Je freine pour le passage au CNED car j'ai peur qu'il n'y arrive pas. Mais concrètement je ne vois pas d'autres solutions helas

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  2. Merci ton message. Je sais helas que je ne suis pas la seule mais je vois bien aussi que l'on est tous perdu. Trouver le bon accompagnement n'est vraiment pas simple. J'espère que ta fille ira avec ce suivi. Moi pour l'instant je cherche désespérément un pedo psy !

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