Pas facile d'être collégien

Je ne me souviens de mes années collèges ou du moins, elles ne m'ont pas marquées, dans un sens ou dans un autre. Je ne me sentais pas forcément à ma place tout le temps mais j'avais réussi à trouver un équilibre.

Lorsque Jules est entré au collège, j'étais plutôt inquiète pour lui. J'avais peur qu'avec son handicap, il ne trouve pas sa place, qu'il se fasse bousculer et que ces années collèges se passent difficilement. En réalité, il a su trouver ses marques chaque année qui passent, je le trouve de plus en plus épanouis.

Et puis il y a Fox ....


phobie scolaire


Quand la phobie scolaire n'est pas loin


Depuis début octobre, nous vivons une période difficile pour Fox. Tout a commencé par des maux de ventre, des pleurs. Le matin, il semblait tellement malade que nous avions préféré le garder à la maison. Il a quasi loupé une semaine de cours. Après rendez vous chez le médecin et prise de sang, l'examen clinique a montré que tout allait bien .... sauf qu'il était bel et bien malade !

Nous avons beaucoup discuté avec lui, tout comme le collège. Il n'était pas chahuté au collège, n'avait aucun problème. La seule chose dont il a parlé c'est la cantine où le bruit était difficile à supporter pour lui. Le collège a donc décidé de le faire manger à l'écart, ce qui lui convenait parfaitement.


Et puis il y a eu les vacances. Ce break lui a fait beaucoup de bien. Nous avons beaucoup discuté sur le fait que ses angoisses ne devaient pas prendre le pas sur sa vie, que pour l'aider, aller voir un psychologue serait une bonne solution ... mais non, il ne veut rien entendre. Nous lui suffisons et ca va aller.


Voilà maintenant 15 jours que les cours ont repris et nous surfons sur de véritables montables russes. Certains jours, il part au collège avec un sourire jusqu'aux oreilles. On se dit que l'on va pouvoir souffler, que nous avons trouvé la solution pour gérer ces émotions .... et le lendemain, nous le retrouvons plus bas que terre. 


Ce matin faisait partie de ces jours sans. Il descend de sa chambre et sa tête me montre à quel point il ne va pas bien. En ce moment, la gastro est son ennemi principal. Il angoisse de l'attraper, de peut-être vomir. Il est prostré, pleur et moi je suis impuissante. La seule chose que je sais, c'est que je ne dois pas flancher face à son mal-être. Je pars à mon tour au travail avec la crainte d'un appel : le sien ou celui du collège.

Heureusement, le collège est à nos côtés. J'ai déjà eu le CPE et l'infirmière au téléphone pour expliquer la situation et trouver des solutions. Ils sont à nos côtés, à SES côtés pour qu'il passe ce cap difficile. 

Ce soir, je sais qu'il sera bien, e, pleine forme mais que demain, tout pourra recommencer .... ou pas.

6 commentaires

  1. Hello, attention à ne pas trop insister si ça persiste car des fois ça fait bombe à retardement.
    Que le collège lui permette une soupape de décompression (le mien pouvait se réfugier à l'infirmerie) mais parfois ça ne suffit pas.
    Bon courage

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    1. Oui la frontière est tellement difficile à déterminer. Vous vous en êtes sortis ?

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  2. Mince, pas facile. J'espère que cette période sera vite derrière vous.

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    1. J'espère aussi ... même s'il y a 4 ans, nous avions déjà vécu ca avec lui. Je crois hélas que c'est cyclique

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  3. Bon courage ! Hormis le bruit, est-ce qu'il a identifié ce qui l'angoisse ?

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