A quel âge les laisser partir seul en vélo ?

Ce fut une nouvelle étape ce week-end pour Jules. Il est allé en ville en vélo. Seul. Je n’étais pas spécialement prête, mais je sentais qu’il fallait le faire. En maman un peu protectrice (il faut l’avouer), je m’imaginais l’accompagner pour être sûr que les règles de sécurité soit respectées. Mais papa lui a fait confiance et lui a donné son accord.

vtt enfant

Le contexte

Lorsque les enfants grandissent, de nombreuses étapes sont à franchir et en particulier pour nous parents. Peut-il aller à l’école tout seul ? À quel âge va-t-il aller voir ses copains seul ? Souvent, nous avons du mal à lâcher du lest, (certains psy parlerait de couper le cordon), parce que nous connaissons les dangers qui nous entourent. On aimerait avoir une réponse toute faite : à huit ans ils peuvent rester seul à la maison, à 12 ans peuvent aller en ville seul. Mais il y a tellement de facteurs différents à prendre en compte, que cette décision mérite d’être mûrement réfléchie.

Sur les réseaux sociaux, certains m’ont dit qu’il était hors de question qu’ils laissent leurs enfants partir seul en ville. Mais souvent le contexte est à prendre en compte : la situation géographique, l’environnement, et bien évidemment l’enfant.

Quand il a fallu laisser Jules pour la première fois seul à la maison, j’avais pris en compte le faite que nous vivions à la campagne, que les voisins étaient là quand lui était seul, qu’il savait se servir du téléphone, et qu’il serait assez débrouillard en cas de problème.

Quand ce fut le tour de P’tit Loup, la situation était différente. La maison était la même, mais l’enfant en revanche n’a rien à voir ! J’étais réticente, nous avons essayé, et très vite il s’est avéré qu’il était incapable de rester seul à la maison. En revanche, aller à pied jusque chez papy mamy, à 300 m de l’école, il en était capable. Nous avons procédé autrement.

Partir seul en ville à vélo pour un enfant

Jules fait du VTT depuis cinq ans maintenant. Il pédale la plupart du temps en forêt, mais le point de départ est la ville. Depuis longtemps, ses moniteurs me disaient qu’il était capable de rentrer tout seul. Ils lui ont appris à respecter le code de la route, à emprunter les routes secondaires. Jusqu’à présent, j’étais plutôt réticente. Quand on vit à la campagne (village de 600 habitants), nous ne sommes pas habitué à devoir gérer les voitures, les piétons. 

Mais nous avons aussi l’avantage d’avoir une forêt pour rejoindre la ville : inutile de passer par la départementale. Nous coupons à travers bois et arrivons directement à l’entrée de la ville (petite ville de 6000 habitants). Une fois à l’entrée, il faut certes traverser les routes, mais de nombreuses rues moins chargés peuvent être empruntées. 

Le moment propice

Et puis, l’occasion s’est présentée. Papa était en ville, Jules s'ennuyait à  la maison : Jules lui demande de venir le rejoindre. Il y a des jours où il faut savoir essayer. Ça fait peur, on imagine le pire, pourtant il faut un début à tout. 15 minutes plus tard il était arrivé. Il a eu le temps de croiser une amie, qui nous a rapporté qu’il semblait très attentif. Il a raconté à son père le trajet emprunté, les trottoirs qu’ils avaient préféré prendre. 

Il est revenu fier de lui, heureux d’être passé dans la cour des grands. À son âge, je faisais exactement le même trajet tous les mercredis pour aller à la musique. Certes la circulation était différente mais c’était un mode de transport courant par chez nous.

Lorsque nous sommes adultes, les décisions que l’on prend pour ses enfants sont tellement compliquées. Mais il n’y a pas de blanc ou de noir. Il y a du gris qui évidemment amène énormément de questions. Peser le pour et le contre, c’est s'interroger, essayer, mesurer les risques et voir.

Jules, 12 ans et demi, a pour la première fois été en ville. Nous avions identifié les dangers, nous connaissions notre enfant, et nous avions fait confiance à ses moniteurs qui avaient également un autre regard sur lui. Il aimerait bien y retourner maintenant seul pour trouver des copains mais pour le coup, il en est hors de question. Je pense que pendant les vacances, nous ferons le trajet ensemble pour aller chercher du pain ou deux/trois courses. Il sera content et pour moi ce sera mon sport quotidien !

Et vous, comment gérez vous l'envol de vos enfants ?


2 commentaires

  1. coucou

    on vit à Nantes et dans le quartier on a fait mesurer la vitesse des voitures et elle dépasse la vitesse autorisée.
    La mairie a fait installer un panneau 50 et s'en lave les mains depuis du coup on est pas prêts à les lâcher...

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    1. oui je comprend très bien !! j'habiterai une grande ville, je ne le ferai pas aussi tôt

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