L'acceptation.
Cet acte est à la fois le plus important mais aussi le plus difficile.
Quand on attend un enfant, on se prépare à beaucoup de chose :
La maladie, la malformation, ... mais on ne pense pas à la différence.
On rêve d'un enfant idéal, celui qui correspondra à nos attentes.
Au fond de nous, on sait que ce sera difficile,
mais on fera tout pour que notre enfant réussisse.
La réussite est bien évidement propre à chacun de nous, à notre éducation, à nos espoirs.
Et puis cet enfant chéri naît.
On ne le sait pas toujours tout de suite.
Il faudra attendre quelques mois, quelques années avant que des signes apparaissent.
Un comportement. Des gestes. Des silences.
Certains parents le verront, tandis que pour d'autres,
des personnes extérieures les alerteront.
Le temps de l’inquiétude arrivera.
On se pose des questions, on se remet en question :
Qu'est ce que j'ai fait ?
On se remémore chaque instant passé avec notre enfant.
La grossesse, l'accouchement, les premiers moments de sa vie.
Pourquoi mon enfant semble différent des autres, qu'est ce que j'ai raté ?
Et puis les démarches auprès des spécialistes débutent. Doucement.
On ne veut pas y croire, on espère le déclic.
Alors, on prend des rendez vous, sans trop d'insistance parce qu'encore une fois
on se dit qu'on ne fait pas bien une chose, qu'on va trouver une solution.
Et des premiers mots sont prononcés.
Je n'en dirais pas car chaque parent d'enfant différent se retrouvera dans ce billet.
Dans chaque situation, le processus est le même.
On ne veut pas y croire, on ne veut pas l'admettre.
Tout ce dont on avait rêvé pour ce bébé, notre bébé, s'effondre.
Ces heures passées à imaginer son futur métier, à rêver de son avenir,
partent en fumer.
Difficile pour des parents de prendre conscience que cet enfant rêvé n'existera jamais car
jamais, on ne s'était imaginé avoir un enfant différent.
L'acceptation.
Prendre conscience que son différent, et qu'il le restera.
Prendre conscience que le déclic n'arrivera jamais.
Cette étape est la plus dure pour les parents et pourtant ....
elle reste la plus importante.
Accepter que son enfant ne sera jamais comme les autres,
qu'il ne rentrera jamais dans un moule.
Accepter le regard des autres sur son enfant, sur soi.
Accepter le jugement des autres, parce qu'ils ne savent pas.
Accepter que l'avenir de notre enfant, on ne peut plus l'imaginer.
Accepter, mais pas se résigner.
Se battre chaque jour pour que son enfant devienne comme les autres.
Se battre chaque jour pour l'aider à grandir.
Se battre pour qu'il soit heureux, tout simplement.
J'ai accepté que Jules soit différent.
Parce que Jules, je l'aime comme ça.
Je ne l'imagine pas être un enfant dit "normal".
Son côté très cartésien, ses passions qui parfois m'échappent totalement, sa sensiblerie,
son empathie envers les autres, font de lui MON Jules.
Pour certains, la route sera longue.
Fermer les yeux peut paraître moins douloureux.
Et pourtant, l'acceptation nous aide à avancer
et surtout à faire avancer nos enfants.
Tellement d'amour dans ce message :-)
RépondreSupprimerOui Jules est un enfant touchant et sensible. Mais aussi souriant et blagueur.
Quand on croise son regard, il a l'air vraiment beau son monde
merci <3 tu as raison, j'ai oublié son côté blagueur mais P'tit Loup le bat à plate couture maintenant !! ;)
SupprimerC'est beau , je me pose des questions aussi sur mon ainé ... je vous souhaite tout plein de bonnes choses
RépondreSupprimermerci <3
Supprimerc'est beau je me doutais vu le titre que les larmes allaient venir et j'avais raison.
RépondreSupprimergros bisous et ton jules je trouve (en lisant ton blog) qu'il va bien qu'il progresse, qu'il se bat aussi.
bisous a tous les 4
merci ma belle ! en effet Jules est enfant heureux et c'est le principal :) bises
SupprimerUn jour j'ai écris cela : " Il m’a fallu du temps pour apprivoiser mon chagrin,
RépondreSupprimerJ’ai été aveuglé par mes larmes ; je ne voyais plus le bout du chemin.
Entre doute et douleur
Entre désespoir et aigreur
J’en voulais à la terre entière
Mon cœur grondait de colère.
Avoir un enfant différent
C’est une épreuve pour les parents.
Puis vient le jour où on se sent grandir
Je regarde l’avenir
Je te regarde toi
Tu es mon seul combat
Tout à un sens à présent…je sais pourquoi j’existe.
Ta maman. »
Tu aurais pu l'écrire aussi tellement on vit la même chose! Je suis contente de vous connaitre Jules etoa!
Quel beau texte ! pour écrire il faut effet avoir passé ce cap. Heureuse de te connaitre également <3
Supprimermagnifique billet....tes mots feraient beaucoup de bien aux parents de certains ptits loulous avec qui je travaille
RépondreSupprimerMerci ... j'espère en effet pouvoir en aider certains à avancer.
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