Je n'en ai pas parlé sur les réseaux. En privé seulement à certaines d'entre vous. Non pas que je veuille cacher ça car au contraire, je pense qu'il est important d'en parler. Mais voilà, quand on est dans le dur, il est difficile de pouvoir écrire, raconter. Je ne suis pas sure de pouvoir le faire plus facilement aujourd'hui, mais j'ose croire que cela fera partie de ce processus de guérison. Celui où à un moment donné tu dois aller de l'avant.
Burn out ou dépression, même combat
Début avril, je suis arrivée à un moment de ma vie où les nuits étaient très courtes avec seulement quelques heures de sommeil. J'avais des nausées continuelles et un taux d'agacement proche du 1000%. Moi qui d'habitude fait preuve de beaucoup de patience, d'écoute et de pédagogie, je n'avais plus aucune retenue. Je commençais à devenir comme ceux qui m'irritaient, ceux qui crient tout le temps, qui jugent, qui pestent
Début avril, je suis allée voir le médecin qui m'a arrêté pour un mois. Au départ, je pensais que cette pause me suffirait et que je pourrais repartir de plus belles, genre une bonne cure de sommeil et on est reparti. En réalité, je souffrais plus que je ne le pensais et ces 1 mois se sont transformés en 8 mois d'arrêt.
Vue de l'extérieur, 8 mois cela peut paraitre énorme mais quand on est à l'intérieur, on ne voit pas le temps passer de la même façon. J'ai accumulé entre le professionnel et le personnel, me demandant de faire un vrai travail sur moi. Heureusement, en plus de la médicamentation, j'ai été accompagnée par une psychologue qui a pu (et continue d'ailleurs) à me suivre pour m'aider à surmonter cette nouvelle épreuve qui résulte surtout d'une accumulation de toutes ces dernières années.
Jusqu'à présent, le travail avait toujours été ma bulle d'air, celle qui me permettait de trouver la force pour accompagner Jules, Fox et Minimoa. Mais quand elle a éclaté, la partie immergée de l'iceberg a refait surface et j'ai littéralement explosé en plein vol.
Je ne vais pas faire la liste de tout ce qui est arrivé car cela n'a aucun sens mais je trouvais ça important de pouvoir dire que pour nous les aidants, le travail est une vraie source de fraicheur. Mais tout ceci reste fragile et à un moment, il est juste normal de craquer. Certains le feront très tôt, d'autres plus tard comme moi, accumulant le poids de la vie.
Aujourd'hui, après 8 mois d'absence, je reprends le chemin du travail en mi-temps thérapeutique. Dans ma tête, ca se bouscule. D'un côté, j'ai hâte de pouvoir avoir de nouveau des interactions sociales. Mais de l'autre, j'ai peur de m'écrouler encore, de ne pas réussir à me protéger face à ces nouveaux comportements de la société en général et qui me pèse de plus en plus.
Aujourd'hui, je vais devoir reprendre le rythme que j'avais avant (enfin une moitié), réhabituer mon cerveau à travailler, à se concentrer et c'est clairement une étape. Je sais que je vais mieux, que je vais bien même ! En 8 mois et à 49 ans, je me suis enfin comprise (enfin une partie de moi) et il était temps. Alors haut les cœurs !





Coucou je te souhaite très très fort d'y arriver et surmonter les aléas professionnels 🙏. Tu as bien avancé sur le chemin de la traversée de la tempête alors ne laisse pas une nouvelle vague te submerger 😉🙏😘
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! Je mets tout en œuvre pour ne pas retomber !
SupprimerCoucou je t'envoie un wagon de courage ! gros bisous
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! Je prends tout ☺️
SupprimerOh je n'avais pas du tout saisi!!! Plein de courage et de bisous!
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