Les aimer à la folie .... ou pas

Lorsque je suis devenue maman, je ne pensais pas que l'on pouvait aimer aussi fort. Mes enfants sont la prunelles de mes yeux et mon amour envers eux est inconditionnel. Ce sont les seuls à pouvoir m'apporter autant de réconfort et de bonheur en aussi peu de temps : un sourire, un rire, un câlin et je fonds. Le simple fait de les entendre dire "je t'aime" ou "t'es belle" me fait craquer littéralement.


A mes yeux, ils sont les plus beaux enfants du monde. Une pose, une jolie tenue et les voilà les futurs top modèles. Chacun de leur geste, de leur mot, les rendent à mes yeux formidables, limite des génies. Je vois en eux toutes les qualités, oubliant les moindre petits défauts.
Pour eux, je suis capable de tout. Veiller jusque tard dans la nuit pour leur préparer une surprise, rester à leur côté pour les rassurer quand ils ne vont pas bien, faire des choses impensables juste pour voir leur yeux briller, les accompagner à chacune des étapes fortes de leur vie, parce que je les aime plus que tout.
Oui l'amour rend aveugle, même et surtout quand ils s'agit de nos enfants.
Pourtant, il y a ces moments où je n'en peux plus. Un grain de sable dans la machine, un faux pas, et mon palpitant s'affole, ma patience explose et je ne les supporte plus. Tel un Mister Hyde, je me transforme au point de les haïr.
Parce que oui, les enfants ont cette faculté de nous pousser jusque dans nos retranchements.
Je suis une mère qui fait souvent preuve de beaucoup de patience. Je les écoute, essaie de les comprendre au point de mettre à mal mon autorité pourtant déjà si fragile. Mais à force de me donner corps et âmes à eux, la soupape ne fonctionne plus et j'éclate.
Dans ces moments là, je les déteste autant que je les aime. Je sais que le seul moyen pour faire retomber la pression est de m'isoler. Je souffle, je respire lentement et je fais ainsi redescendre la tension. Souvent, je me rends compte que tout est parti de rien. Que mon agacement envers eux est lié à ma fatigue et non pas à cause de leur agissement. Alors oui, ils sont capables d'en faire des bêtises, mais mes réactions peuvent être démesurée par rapport à leur faute.
Je regrette alors de m'être énervée, de les avoir détesté si fort. Mes mots dépassent ma pensée et je m'en veux. Je ne m'excuse pas toujours, mais j'essaie de discuter avec eux, une fois la tempête passée.
Hier soir était un soir sans, où j'aurai bien claquer la porte. Aujourd'hui, lorsque je les retrouverai, j'aurai tout oublié et je les aimerai encore plus fort <3

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